La synovite villonodulaire (SVN) : à propos d’une série de 11 cas - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La SVN est une affection rare et bénigne qui appartient au groupe de dystrophie synoviale. Elle peut être localisée ou diffuse et toucher toutes les articulations avec une forte prédilection pour le genou. Elle est caractérisée par une symptomatologie souvent non spécifique. L’examen par l’IRM permet désormais une bonne approche diagnostique et la confirmation se fait à l’examen anatomopathologique. Le but de notre étude est de décrire les particularités épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la SVN.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective de 11 cas de SVN colligés dans un service de rhumatologie sur une période de 24 ans.
Résultats |
L’âge moyen de nos patients était de 31,3 ans avec des extrêmes (17–70). Le sex-ratio F/H=1,2. La SVN est révélée par une monoarthrite chronique dans la totalité des cas et a siégé exclusivement au niveau du genou. Une tuméfaction avec raideur de l’articulation étaient objectivées chez tous les patients. Cinq patients ont signalé des gonalgies de type mécanique. Le liquide de ponction articulaire réalisée dans la moitié des cas a montré un aspect séro-hématique sans notion de traumatisme ni anomalie du bilan d’hémostase. Une radiographie standard du genou pratiquée chez tous les patients a montré une augmentation du volume des parties molles sans calcification décelable. Le diagnostic de SVN dans sa forme diffuse était évoqué à l’IRM pour 8 patients et à l’arthroscopie pour les autres. Le diagnostic de certitude était histologique dans tous les cas. La biopsie synoviale diagnostique était arthroscopique dans 3 cas et chirurgicale dans les autres cas. Le délai moyen entre le début des symptômes et le diagnostic histologique était de 3 ans. La synovite était agressive dans 1 cas avec érosion osseuse faisant évoquer un synovialo-sarcome. Le traitement consistait en une synovectomie chirurgicale subtotale dans tous les cas. L’évolution était favorable dans 5 cas, décevante dans 5 cas avec récidive clinique et sur l’IRM de contrôle après une période de rémission moyenne de 11 mois. Ainsi le recours à un deuxième geste chirurgical s’est avéré nécessaire dans 4 cas complété par synoviorthèse dans 3 cas (l’une isotopique et l’autre à l’acide osmique). Un patient est encore en cours d’évaluation et de suivi post chirurgical.
Discussion |
L’incidence annuelle de la SVN est estimée à 1,8 cas par million. Elle se caractérise par une prolifération cellulaire pseudo tumorale se développant aux dépens de la membrane synoviale d’une articulation. Le genou est atteint dans plus de deux tiers des cas suivi par la hanche, la cheville, le poignet, l’épaule et le coude. Elle est presque toujours mono articulaire. Dans notre série le genou est atteint dans 100 % des cas.
Conclusion |
La SVN est une tumeur bénigne rare qui mérite d’être connue compte tenu de son agressivité locale. La clinique, la biologie et l’imagerie ne sont pas spécifiques et seule l’histologie permet un diagnostic de certitude. Ce manque de spécificité et la rareté de la maladie expliquent le fréquent retard diagnostique et la difficulté thérapeutique. En effet, le traitement de la SVN reste mal codifié en particulier dans les formes diffuses où les récidives sont fréquentes.
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Vol 87 - N° S1
P. A268 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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